Un propriétaire bailleur en location meublée non professionnelle (LMNP) reste également redevable de la taxe foncière, même si le bien est loué à l’année ou en saisonnier. Cette règle s’applique indépendamment du statut fiscal choisi ou du régime d’imposition. Pourtant, dans certains cas précis, un bail commercial ou un contrat de location peut prévoir que le locataire rembourse tout ou partie de cette taxe au propriétaire.
La fiscalité liée à la location meublée inclut aussi d’autres contributions, comme la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE), qui ne concernent pas systématiquement tous les propriétaires. Des exceptions existent selon la localisation du bien ou la nature de l’activité exercée.
Location meublée non professionnelle : qui est concerné par la taxe foncière et les autres impôts locaux ?
En matière de location meublée non professionnelle, c’est toujours le propriétaire qui doit s’acquitter de la taxe foncière. Peu importe que l’appartement soit utilisé comme résidence principale, résidence secondaire ou loué en meublé de tourisme, l’impôt local reste à la charge du bailleur. Le type de contrat, le choix du régime fiscal (micro-BIC ou réel) ou la saisonnalité des locations n’y changent rien : l’administration fiscale s’adresse systématiquement au propriétaire.
Le statut LMNP ne met pas non plus à l’abri de la CFE (cotisation foncière des entreprises). Cette taxe s’applique à tout loueur en meublé dès lors qu’une activité régulière est constatée, même si elle ne concerne qu’un seul logement ou produit un chiffre d’affaires modeste. Il existe des cas particuliers, par exemple pour certains logements loués à l’année en tant que résidence principale, qui peuvent sous conditions bénéficier d’une exonération de CFE. Les meublés de tourisme classés peuvent aussi profiter d’un allègement, cela dépend toutefois de la politique fiscale de chaque commune.
Pour clarifier le rôle de chacun, voici les principales taxes qui s’appliquent en LMNP :
- Taxe foncière : c’est toujours le propriétaire qui la règle, le locataire n’est jamais concerné
- CFE : elle revient au loueur, sauf cas d’exonération spécifique
- Taxe d’habitation : en principe à la charge de l’occupant au 1er janvier, le bailleur n’intervient qu’en cas de vacance ou d’usage particulier
La taxe d’habitation subsiste pour certains logements meublés, notamment lorsqu’il s’agit de résidences secondaires ou de biens laissés vacants. En cas de location saisonnière avec des changements de locataires fréquents, le propriétaire peut aussi se retrouver à devoir la payer. L’usage du logement, la durée des locations et l’occupation réelle du bien sont des éléments déterminants dans l’application de cette taxe.
Les loueurs en meublé professionnels ne sont pas logés à la même enseigne : leurs obligations diffèrent, notamment du côté de la CFE et du traitement des charges. Le champ des exonérations varie selon le type de location meublée, la classification du bien et la politique de la commune.
Taxe foncière, CFE, taxe d’habitation : quelles obligations pour le propriétaire en LMNP en 2025 ?
En 2025, un propriétaire en location meublée non professionnelle doit composer avec plusieurs taxes à régler. La taxe foncière s’applique systématiquement, que le logement soit exploité sous le statut LMNP, en résidence principale ou en meublé de tourisme. L’administration fiscale ne laisse aucune place à l’interprétation : le propriétaire identifié au 1er janvier doit s’en acquitter, sans possibilité de faire porter cette charge au locataire.
La cotisation foncière des entreprises (CFE) s’invite également dans la majorité des dossiers. Elle concerne chaque propriétaire qui génère des revenus locatifs via la location meublée, quel que soit le régime d’imposition choisi (micro-BIC ou réel). La déclaration doit parvenir au service des impôts des entreprises avant la date limite, généralement fixée à la mi-décembre. Quelques cas d’exonération existent pour les loueurs dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 5 000 euros ou pour certains meublés de tourisme classés, mais il s’agit d’exceptions.
Quant à la taxe d’habitation, elle s’applique à tout logement non occupé par un locataire au 1er janvier, ou lorsqu’il s’agit d’une résidence secondaire. Si le bien est loué à l’année, le locataire la règle, mais attention : en cas de vacance locative, le propriétaire peut se retrouver redevable.
Pour chaque taxe, il est nécessaire de surveiller le calendrier fiscal, de comprendre le mode de calcul et d’effectuer les déclarations dans les temps. Cette organisation évite bien des déconvenues et permet de piloter sereinement sa fiscalité en LMNP.
Comprendre le calcul et le paiement des taxes en LMNP grâce à des exemples et tableaux pratiques
La fiscalité d’une location meublée non professionnelle ne s’improvise pas : chaque taxe a ses propres règles. Pour lever le flou, rien de tel qu’un exemple.
Taxe foncière : elle se base sur la valeur locative cadastrale du logement, multipliée par le taux d’imposition de la commune. Imaginez un appartement meublé avec une valeur locative de 4 000 euros et un taux communal de 35 %. La facture annuelle grimpe alors à 1 400 euros, et cela, que l’on soit au micro-BIC ou au régime réel.
CFE (cotisation foncière des entreprises) : ici aussi, une base minimale s’applique, variant selon la commune et le chiffre d’affaires généré. Un loueur meublé déclarant moins de 100 000 euros de recettes devra compter sur une base comprise entre 230 et 800 euros, selon l’emplacement du bien. La déclaration se fait auprès du service des impôts des entreprises et le paiement intervient généralement autour de la mi-décembre.
| Type de taxe | Base de calcul | Exemple (appartement type) | Qui paie ? |
|---|---|---|---|
| Taxe foncière | Valeur locative x taux communal | 4 000 € x 35 % = 1 400 € | Propriétaire LMNP |
| CFE | Base minimum locale | 300 € (chiffre d’affaires < 100 000 €) | Propriétaire LMNP |
Que vous soyez au micro-BIC ou au régime réel, la structure de la fiscalité reste la même : seule la manière de déclarer les recettes et de déduire les charges diffère. Le paiement des taxes, lui, dépend du calendrier fixé par l’administration, avec une déclaration dématérialisée pour la CFE.
Cas particuliers, exonérations et astuces pour mieux gérer sa fiscalité en location meublée
Exonérations et situations spécifiques
Certaines exceptions permettent d’alléger la facture fiscale. Par exemple, la taxe d’habitation peut ne pas être due pour un meublé de tourisme classé, si des conditions précises sont réunies. De même, dans certaines zones rurales, des biens peuvent bénéficier d’une exonération temporaire de taxe foncière, selon la décision de la commune. Toutefois, la taxe foncière continue de s’appliquer pour la grande majorité des propriétaires en LMNP, qu’il s’agisse d’une résidence principale ou secondaire. Le statut LMNP ne modifie ni le calcul, ni la personne à qui l’impôt est réclamé.
Astuce pour optimiser la fiscalité
Opter pour le régime réel BIC peut s’avérer judicieux : il offre la possibilité de déduire l’ensemble des charges, les intérêts d’emprunt, ainsi que l’amortissement du mobilier et du bien. Ce choix influe directement sur la base imposable et, in fine, sur le montant de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux. Pour ceux qui perçoivent des loyers modestes, la question du seuil micro-BIC versus régime réel mérite d’être examinée avec soin.
Voici quelques réflexes à adopter pour optimiser sa gestion fiscale :
- Contrôlez si votre location saisonnière de courte durée remplit les conditions pour une exonération de CFE, notamment lorsque le chiffre d’affaires reste modéré.
- En tant que loueur en meublé professionnel, surveillez l’impact des prélèvements sociaux et de la plus-value immobilière en cas de revente.
La déclaration ne souffre aucun retard : elle doit être réalisée dans les délais sur la liasse fiscale dédiée, sous peine de pénalités. S’entourer d’un expert-comptable spécialiste de la location meublée peut faire toute la différence pour arbitrer entre micro-BIC et régime réel, en fonction de sa situation patrimoniale et de ses objectifs de gestion.
Prévoir, arbitrer, déclarer au bon moment : la fiscalité du LMNP ressemble à une partie d’échecs où chaque coup peut changer le résultat. Se tenir informé, c’est la meilleure façon d’éviter les mauvaises surprises, et de faire rimer location meublée avec tranquillité d’esprit.


